Le LFHED est fier d'accueillir le Banc orange, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Le LFHED est fier d'accueillir le Banc orange, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Dans un monde où les gens ont tendance à revenir à « l’état de nature » évoqué par Thomas Hobbes, la violence constitue un phénomène qui trouve un terrain fertile pour se développer. Aujourd’hui, n’importe qui peut être victime de violence. Néanmoins, l'un des groupes sociaux particulièrement touchés par les phénomènes d'abus est celui des femmes, contre lesquelles, les agressions se sont multipliées à travers le monde ces dernières années.
Face à cette réalité décourageante, certains refusent de baisser les yeux. Ainsi, la volonté d’éliminer ce fléau a donné naissance à l’idée du banc orange, symbole de la lutte contre les violences basées sur le genre. « Orange the World » est une campagne des Nations Unies visant à sensibiliser contre l'ampleur alarmante de la violence envers les femmes et les filles. Il s’agit d’une initiative portée par les ambassades d’Allemagne et de France à Athènes, qui commence au fur et à mesure à s’établir
Après avoir voyagé dans plusieurs pays, le banc orange a finalement trouvé sa place dans notre école. Honorés de l’accueillir, nous avons eu l’opportunité de… discuter avec lui :
-Cher banc, sais-tu pourquoi tu es orange ?
La couleur orange symbolise un avenir sans violence contre les femmes et les filles, favorisant l’espoir et l’optimisme.
-As-tu entendu une histoire émouvante que tu aimerais partager avec nous ?
J'ai entendu de nombreuses histoires, mais l'une d'elles m'a vraiment bouleversé. Sophia était une femme pleine de rêves, d'espoirs et d'ambitions. Elle vivait dans une petite ville et travaillait comme graphiste, créant des œuvres qui la rendaient fière d'elle-même. Cependant, chez elle, à huis clos, la réalité était complètement différente. Sa vie était un « martyre » mentale et physique incessant. Son partenaire, Ares, a toujours été doux aux yeux des autres, mais à la maison, son comportement était tout autre. Au début, les accès de colère étaient rares, mais au fil du temps, ils devenaient de plus en plus fréquents. Ses paroles, étaient dures et décourageantes, et la tourmentaient plus que les violences physiques. Il l'a isolée de ses amis et de sa famille, lui a dit qu'elle n'était pas assez bien, et que personne ne voudrait d'elle. Peu à peu, elle commença à croire que ses paroles étaient vraies. Pourtant, il y avait quelque chose en elle qu’elle ne voulait pas quitter. Un jour, après une énième dispute, Sophia sortit prendre l'air. Elle parcourut les rues de la ville et se retrouva dans le petit parc près de chez elle. Là, elle remarqua un banc qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Il était orange. Un orange vif et vibrant, qui semblait se démarquer du reste du mobilier du parc. Sa couleur était vive, tandis que tout autour était gris et monotone. Sophia s'assit sur ce banc, et pour la première fois, depuis longtemps, elle ressentit le besoin de parler. Le banc, avec sa teinte orange, lui rappelait quelque chose d'important : le pouvoir du changement. Comme l'orange, qui se détachait du gris de son environnement, elle pouvait aussi se démarquer, vivre et respirer à nouveau. Pendant l'heure suivante, Sophia restait assise là, à regarder le banc, et à réaliser que sa vie ne devait pas nécessairement être « une torture ». L’image du banc orange l’amena à penser à la nécessité d’une renaissance et d’un nouveau départ. Elle avait le droit de vivre librement, sans peur, ni oppression. Et elle a réalisé qu’elle devait se libérer de la relation qui la retenait, avant qu’il ne soit trop tard. À chaque fois qu’elle passait par ce parc, elle voyait le banc et se sentait plus forte. Sa couleur orange l’inspirait à avancer et lui rappelait que, tout comme ce banc se distinguait des autres, elle aussi avait le droit de se démarquer et de vivre sa vie dignement. Sophia n'a jamais oublié ce banc. Il constituait le point de départ de sa nouvelle vie, une vie sans violence, une vie pleine de lumière et d'espoir. Et le banc orange resta là, rappelant à toutes les femmes, qui le regardaient, que la liberté et le pouvoir sont toujours en elles, à condition qu’elles aient le courage de les découvrir.
-Que penses-tu en étant placé dans une école interculturelle ?
- Je suis vraiment honoré de me trouver dans un tel lieu. Un espace rempli de jeunes esprits, de futurs citoyens qui deviendront bientôt des membres actifs de la société. Les enfants, les élèves, ainsi que les enseignants doivent être sensibilisés à des sujets comme celui-ci. La violence est un sujet qui reste trop souvent caché. J'espère donc qu'avec ma présence ici, je transmettrai le message que je souhaite porter. Un message d’espoir et optimisme. Un symbole de changement. Il n'est jamais trop tard pour changer et bien évidemment, il n'est jamais trop tard pour parler.
Alors, unissons nos voix à celles de milliers de femmes qui revendiquent une vie sans peur et sans sexisme. Asseyons-nous ainsi sur ce banc, et devenons nous-mêmes la lueur d’espoir au milieu des ténèbres. Disons NON à la violence envers les femmes, disons NON à la violence en général.
Μεζόπουλος Κωνσταντίνος
Μωυσιάδη Νεφέλη
Σταματάκη Ευτυχία